Publié le : 14 octobre 20209 mins de lecture


Le béton est un matériau de consistance visqueuse au moment de la pose. Comme vous le savez, il est composé de ciment, d’eau, d’agrégats de différents types et de quelques additifs. Le processus de prise du béton est un facteur essentiel dans la construction, car il implique l’acquisition de la résistance au fur et à mesure qu’il durcit. Pour que cette résistance atteigne les niveaux considérés dans la conception d’une infrastructure, il faudra que le dosage ou le réglage soit effectué correctement.

Le processus de prise

Afin de garantir que le processus de prise se déroule correctement et que le béton puisse atteindre ses conditions de construction optimales tout au long de sa durée de vie, il est impératif que le rapport eau/ciment dans le mélange de béton soit juste, ni plus ni moins. Si le rapport eau/ciment est supérieur à celui requis pour la réaction chimique du processus de prise, l’eau excédentaire qui n’est pas essentielle à la réaction restera à l’intérieur du béton pendant son processus de séchage et de durcissement et s’évaporera ensuite, laissant une série de vides qui donneront au béton une porosité élevée. La porosité qui en résultera non seulement réduira considérablement la résistance du béton, mais constituera également une « porte d’entrée » vers des éléments extérieurs agressifs, comme l’air lui-même, qui contribue à l’oxydation de l’armature interne du béton armé.

Toutefois, pour le dosage, si la quantité d’eau est inférieure au strict nécessaire, les conditions du béton ne seront pas meilleures, car la réaction chimique qui rend la prise possible ne sera pas achevée, c’est-à-dire qu’une partie du ciment contenu dans le béton ne durcira pas, ce qui aura un effet très négatif sur la résistance du béton, qui sera inférieure à celle prévue dans ce cas. Le béton est donc un matériau que nous pourrions définir comme strictement susceptible au moment de sa mise en place. Si une performance inadéquate a lieu pendant cette phase, la résistance et la durabilité du béton seront grandement affectées pendant la durée de vie de la structure. Il est donc nécessaire d’accorder une attention particulière aux proportions de ses principales composantes.

Maintenant, concentrons-nous sur le deuxième cas mentionné : le manque d’eau dans le processus de prise concrète. Cela peut se produire pour deux raisons principales : soit parce que la quantité d’eau de gâchage ajoutée est insuffisante (peu probable, car il s’agit d’une quantité déterminée par des calculs très stricts), soit parce que des pertes d’humidité se produisent pendant le processus de prise, principalement en raison de facteurs environnementaux, tels que la température ou le vent, qui favorisent l’évaporation de l’eau des couches supérieures du béton. C’est là que la guérison joue un rôle clé.

La fonction principale du processus de durcissement est d’éviter la perte d’eau (principalement par évaporation) nécessaire à la prise correcte et complète du mélange de béton, afin que celui-ci puisse atteindre ses conditions maximales de résistance et de durabilité dans le temps. Pour ce faire, il est nécessaire de maintenir à tout prix l’humidité du mélange jusqu’à ce que la réaction de durcissement soit terminée.

À consulter aussi : Construction de bâtiment :le compactage des dalles en béton

Les procédures de durcissement

Les procédures de durcissement doivent être effectuées de manière continue à partir du moment où le mélange commence à prendre, après qu’il ait été versé, jusqu’à la fin du processus. Il est évident que le temps de prise dépendra en grande partie de la situation du travail et des conditions climatiques de son environnement. Dans les régions très sèches et chaudes, le béton durcira plus rapidement, de sorte que le durcissement nécessaire sera plus intense et prendra moins de temps que dans les régions froides et humides.

En outre, le temps de durcissement dépendra également du type de béton. En règle générale, pour un usage conventionnel et pour les bétons à résistance normale, le durcissement doit se faire en continu pendant au moins 7 jours, tandis que s’il s’agit d’un béton à haute résistance, cette période sera portée à 15 jours. À ce stade, vous vous demandez peut-être comment trouver un remède efficace. Vous trouverez ci-dessous plusieurs mesures, toutes largement utilisées aujourd’hui, dont certaines sont basées sur l’approvisionnement en eau externe et d’autres sur la prévention de la perte de l’humidité existante :

L’irrigation du béton

Il s’agit de l’alimentation externe en eau de la surface en béton, qui se fait généralement à l’aide de tuyaux, c’est-à-dire qu’il consiste à « arroser » la plate-forme en béton. C’est l’une des méthodes les plus utilisées, compte tenu de sa simplicité et de son faible coût. L’alimentation en eau externe permet de s’assurer que l’évaporation, qui commence à la surface, se fait sur l’eau d’irrigation et non sur l’eau de mélange. L’irrigation doit être maintenue tout au long du processus de prise et doit être effectuée autant de fois que nécessaire pour éviter que la surface du béton ne se dessèche, en fonction des conditions environnementales dans lesquelles le travail est effectué.

L’un des principaux inconvénients de cette méthode de durcissement est qu’elle nécessite l’intervention d’un opérateur. Elle n’est donc pas conseillée pour les travaux dont l’exécution va être interrompue après l’installation, bien qu’il faille également vérifier que la température ambiante n’est pas suffisamment froide pour que l’eau d’alimentation forme des cristaux de glace à l’intérieur des pores par lesquels elle pénètre.

Utilisation de tissus pour l’approvisionnement en humidité

Cette méthode consiste à incorporer de la toile de jute humide ou des tissus de coton à la surface du béton, ce qui contribue au maintien de l’humidité. Cette méthode est largement utilisée sur les piliers, en raison de sa facilité et du peu d’inconvénients qu’elle occasionne pour le reste du travail. Cependant, il présente le principal inconvénient que si le tissu sèche, l’effet produit sera à l’opposé de celui souhaité (absorption de l’eau en surface), il faut donc veiller à le garder toujours humide.

Utilisation de housses de protection

Elle repose sur l’incorporation d’une couverture protectrice à la surface du béton, normalement en matière plastique (polyéthylène) pour son imperméabilisation, afin d’éviter la perte de l’eau de malaxage par évaporation. En cas de températures extrêmes, cette technique peut être combinée avec la précédente, en incorporant des couvertures en plastique à la surface des tissus pour empêcher leur séchage et ainsi maintenir la surface du béton constamment humide.

Application des mastics d’étanchéité

Cette technique consiste à ajouter des composés spécifiques qui pénètrent dans les pores, générant un film de surface imperméable qui empêche la perte d’eau du mélange de béton. L’application de ces composés doit être effectuée alors que le mélange est encore très humide, afin d’éviter qu’ils ne soient incorporés dans les couches non superficielles du béton.

Une fois que les principales méthodes de cure ont été expliquées, la question demeure : que se passe-t-il si la cure du béton sur un site est déficiente ? Comme mentionné ci-dessus, une mauvaise cure réduirait considérablement la résistance et la durabilité du béton pendant le cycle de vie de l’infrastructure. Des études comparatives sur des échantillons de béton non durci et durci montrent que les échantillons non durcis ont une résistance à la compression à 28 jours qui est de 35% inférieure à celle des échantillons durcis.

La cure est une procédure essentielle pour le bon développement d’une infrastructure concrète, et que le choix de la méthode la plus appropriée pour la réaliser ne doit donc pas être pris à la légère, ni être épargné en aucun cas dans le temps nécessaire à sa réalisation.