L’installation d’un puisard est conseillée pour limiter les risques d’inondation sur un terrain. C’est en effet la solution idéale pour l’assainissement d’une zone isolée de tout réseau d’évacuation des eaux. Quelles que soient les circonstances de son utilisation, il est conseillé de connaître quelques points importants avant de l’installer.

1. Un puisard : qu’est-ce que c’est ?

Un puisard, aussi appelé puits d’infiltration est un système annexé à un dispositif de drainage des eaux. Il sert à l’évacuation du trop-plein d’eaux de pluie d’un terrain. En effet, la stagnation de l’eau dans un sol utilisé pour la construction peut compromettre la solidité des bâtiments.  Il existe deux types de puisards : le vertical et l’incliné. Le puisard vertical est un puits à grande capacité de stockage. Il est conseillé sur les terrains à forte pente. Le puisard incliné, lui, se base sur un tuyau oblique relativement long et dont la capacité de stockage est plus réduite. Il est idéal pour les terrains peu pentus. Par ailleurs, il peut être pratique d’associer le puisard à d’autres équipements comme une pompe de puits pour la récupération des eaux : vous pourrez ainsi drainer les eaux, parer aux inondations et utiliser l’eau stagnante pour alimenter vos installations ménagères ou arroser votre jardin par exemple. 

2. Le puisard et les pompes à puisard

Pour le drainage des eaux et leur évacuation, il est conseillé de munir votre puisard d’une pompe. En fonction de vos besoins, votre technicien saura vous indiquer quel type de pompe choisir. Il en existe deux grandes catégories : les pompes immergées et les pompes sur socle. Chaque pompe est équipée d’un interrupteur à flotteur pour mesurer les variations de l’eau et gérer le démarrage ou l’arrêt automatique du moteur de la pompe. Il existe par ailleurs des pompes électriques comme la pompe de forage ou la pompe de relevage. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel pour vous assister.

3. Pourquoi installer un puisard ?

Entre la présence d’un sol argileux, une forte pluviométrie, la proximité d’un plan d’eau ou encore d’une pente de terrain, plusieurs situations mènent à une accumulation excessive d’eau dans le sol. Dans les faits, un puisard est simplement un trou creusé dans le sol qui a vocation à récolter le surplus d’eau de pluie lorsqu’il n’y a pas de système d’évacuation (égouts, fossé ou autre) afin d’éviter les périls pour les constructions. Le puisard est donc indispensable à la protection des fondations des bâtiments à proximité. Par ailleurs, la durée de vie d’un puisard bien construit est d’environ 25 ans. Vous serez alors protégés pour longtemps.

4. Comment fonctionne un puisard ?

L’évacuation de l’eau récupérée est accélérée par une pénétration facile dans le sol. Il faut savoir que le trou du puisard visible à la surface est appelé « buse » et fait autour d’un mètre de diamètre et au moins 50 centimètres de profondeur. Construit en béton, en acier ou en PVC, le puisard est généralement couvert de pierre, de sable et de graviers dans son fond afin d’aider l’eau à mieux s’infiltrer.  Ainsi, l’eau est amenée dans le puisard via un tuyau d'aspiration situé au-dessus du trou. Une fois qu’elle arrive à la hauteur d'aspiration, l’eau de pluie est drainée profondément dans le sol, vers des couches du sol plus profondes et plus perméables.

Elle ruisselle entre les pierres pour atteindre l’un des trous à la base, tout au fond du puisard. L’intérêt des pierres réside dans la répartition homogène de l’eau dans le sol et dans une zone étendue. En outre, dans un souci d’entretien, on peut installer une grille ou une couche de sable pour filtrer l’eau. Le rôle de ce filtre est d’éviter l’agglutination de déchets entrainés par les eaux pluviales.

5. La normalisation autour du puisard : les règles à retenir

Le règlement en ce qui concerne les puisards est encore confus. Aucun permis particulier n’est demandé pour un tel projet, mais le chantier doit être déclaré à la mairie et un compteur scellé doit être installé. Il y a cependant quelques autres conditions à respecter pour éviter tout litige après la mise en place.  En premier lieu, la création d’un puisard doit être précédée d’un diagnostic du terrain concerné (état, nature, constitution). Il faudra ensuite adapter le puisard au niveau de pluviométrie de la région. Un deuxième point important est la position du puisard par rapport à son environnement. La distance entre un puisard et les constructions doit être d’au moins 5 mètres.

Par ailleurs, l’ouvrage doit être éloigné (30 mètres minimum) des puits et autres points de captage d’eau.  Enfin, considérez que si une nappe phréatique côtoie votre terrain ; si votre sol manque de perméabilité ou encore si votre terrain est situé dans une zone inondable, il vous sera impossible d’installer un puisard. L’ultime condition pour l’installation d’un puisard est la situation de votre terrain : un puisard installé en contrebas du terrain facilite l’écoulement naturel des eaux pluviales.